Je suis un objet aimé par Claudine

"Acquis par mon arrière grand-père Paul Pratt, musicien et homme politique, ce violon se voulait un pied de nez à son piano et sa clarinette qui firent de lui un virtuose reconnu  dans les années 1920.  Cet homme orchestre abandonna vite le projet ‘’violon’’  pour le remplacer par un nouvel instrument, la politique.  Il devint ainsi, le maire-musicien qui  légua  l’objet à sa fille qui, à son tour,  le relégua à sa petite fille.   
À 14 ans je fis résonner à mon tour ce violon pour faire un pied de nez à ma mère et à ma sœur qui,  à elles seules, cumulaient plus de 30 années de piano.  Je devais faire honneur à notre lignée de musiciens.  Peu de temps après, j’abandonnais aussi ce projet beaucoup trop dur pour joindre une ligue d’improvisation.  Les sons de ma voix que j’improvisais sur scène, résonnaient beaucoup mieux que les sons  que je faisais sortir de mon violon. J’aurais pu aussi me lancer en politique… "
 
Claudine Blais, responsable de la boutique et de l'accueil du public